Pas à pas, l’Europe se dote d’une politique industrielle. Le terme n’est plus tabou même si dans les textes et discours officiels celui de stratégie, plus moderne, lui est souvent préféré. Son objectif est de rendre l’industrie européenne plus compétitive au plan mondial, notamment dans les domaines du numérique et de la transition climatique. Un rattrapage nécessaire au regard des performances des entreprises américaines et chinoises ainsi que du souhait de l’Union d’une plus grande autonomie économique et technologique.

La Commission européenne détaille le contenu de cette stratégie industrielle dans un document paru la veille de la pandémie et réactualisé ce mois-ci tenant compte de vulnérabilités à l’importation de certains biens (masques, semi-conducteurs, etc.) qu’elle a fait apparaître. Diversification des chaînes d’approvisionnement globales, renforcement du marché intérieur, contrôle des acquisitions étrangères par des entreprises subventionnées par leurs Etats, aide aux alliances industrielles – par exemple dans le stockage de données en nuage et l’hydrogène vert -, soutien aux partenariats public-privé pour l’innovation sont quelques-unes des mesures préconisées. Une stratégie dédiée aux PME fait à juste titre également partie de la panoplie.

 

 

 

 

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