L’idée d’attribuer une valeur monétaire à une vie est a priori choquante. « Une vie ne vaut rien mais rien ne vaut une vie », résumait André Malraux. Pourtant, un État doit en permanence faire des choix pour assurer la protection de ses concitoyens : vaut-il mieux équiper les hôpitaux, encourager la vaccination, mener des campagnes contre le tabagisme, limiter la vitesse sur les routes, lutter contre l’exclusion, la pauvreté et la déréliction ?

Nos perceptions sont souvent biaisées : un crash d’avion où 300 personnes perdent la vie nous fait plus réagir que les statistiques de la prévention routière. Un horrible accident d’ascenseur conduira à prescrire aux propriétaires d’appartement une mise aux normes beaucoup plus coûteuse que mainte action de prévention des accidents domestiques.

Les évaluations économiques permettent en théorie de maximiser le bien-être collectif obtenu (dont la réduction des risques pour la santé) pour un niveau de dépenses donné, que limite le consentement à l’impôt de nos concitoyens, lui-même variable en fonction des circonstances.

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